Cette recherche explore la relocalisation des supermarchés dans les centre-villes de taille moyenne d'un point de vue des émissions carbone. 

Pourquoi cette recherche ? 
Ce projet de recherche s’appuie sur deux constats. Le premier est d’ordre socioéconomique puisqu’il s’agit de la dévitalisation commerciale des cœurs de villes moyennes au profit des pôles commerciaux péri-urbains. Cette “crise” de la centralité est un enjeu national, mis en avant notamment par le plan « Action Cœur de Ville », qui souligne la raréfaction des commerces de centre-ville perturbant ainsi le rôle social que joue le commerce dans la structuration urbaine. Le second constat découle directement du premier : la mobilité résultant de ce modèle commercial provoque l’augmentation continue des déplacements en véhicule particulier des consommateurs résidents en centres villes vers les grandes surfaces en périphérie et aggrave significativement l’empreinte carbone induite par la consommation quotidienne des ménages des villes moyennes. Ce phénomène contredit de fait les objectifs nationaux de neutralité carbone fixés à l’horizon 2050 et de réduction de l’empreinte carbone de la consommation des français fixés par la Loi de Transition Énergétique pour la Croissance Verte du 17 août 2015. La construction de ces polarités commerciales périphériques est en outre un important facteur de l’étalement urbain, de l’artificialisation des sols et de la perte de qualité de l’espace urbain.

Méthodologie et résultats
Face à ces enjeux socioéconomiques, environnementaux et architecturaux, on peut supposer, en qualité d’hypothèse scientifique, qu’il existe une solution urbaine qui satisfait les contraintes imposées par les politiques publiques, l’évolution de la demande des consommateurs et les stratégies en cours des acteurs de l’offre commerciale. Notre recherche explore cette solution théorique grace à une modélisation simple mathématique que nous pourrons adapter dans un second temps aux réalités urbaines et économiques. Nous avons réalisé un outil qui permet de calculer les émissions carbone des transports individuels à des fins commerciales en fonction d'un indice de relocalisation. Nous avons, pour le moment, appliqué notre recherche à la ville de Bourges.