Ecocité Alzette-Belval

Alzette-Belval, France, 2011

Fiche Technique

Type

projet urbain

Lieu

Alzette-Belval, France

Maître d’ouvrage

CCPHVA

Maître d’œuvre

Architecture : enia architectes
Ingénierie : IOSIS

Chef de projet : Hugues Tournier
Assistants : Stéphanie Principaud

Surface

20 000 m²

Programme

Aménagement de l’Ecocité dans le cadre du Grand Emprunt, selon une armature urbaine, énergétique et paysagère. Construction de 700 logements à énergie positive.

Mission

Concours

Statut

études

Date

2011

Le contexte

Par sa position géographique attractive, le territoire d’Alzette-Belval, situé sur la frontière entre la France et le Grand Duché de Luxembourg, en limite des départements de Moselle et de Meurthe-et-Moselle, conjugue à lui seul tous les paradoxes d’un Nord-Lorrain qui tire à la fois profit du dynamisme économique luxembourgeois et en devient chaque jour plus dépendant.

En effet, le Grand Duché de Luxembourg, premier pays au monde pour le PIB par habitant, connaît une forte croissance économique et démographique, l’obligeant à faire massivement appel à la main d’œuvre étrangère frontalière française, allemande et belge.

Cette situation pose au quotidien d’importants problèmes de logement et de mobilité pour les 70 000 travailleurs lorrains transfrontaliers.

Le développement du territoire Sud luxembourgeois constitue aujourd’hui un enjeu majeur pour le Grand Duché, qui a affiché, dès le milieu des années 1990, sa détermination à reconquérir ses anciennes friches industrielles, dont celle de Belval, localisée sur les communes d’Esch-sur-Alzette et de Sanem.

C’est dans ce contexte que le gouvernement luxembourgeois et le groupe Arcelor Mittal se sont associés afin d’aménager la friche de Belval qui comprend la création ou la relocalisation de près de 20 000 emplois et l’accueil de 5 000 à 7 000 nouveaux habitants, d’équipements publics, de deux des trois facultés de l’université, de commerces,….

Le développement de l’ÉcoCité se structure sur la base d’une armature urbaine, énergétique et paysagère. Elle permettra, grâce à la réalisation d’un futur réseau de chaleur, d’envisager une mutualisation de l’énergie à grande échelle, de démultiplier les modes de production  et de répondre ainsi aux objectifs les plus ambitieux de réduction d’empreinte environnementale

Le projet

Le principe général du projet est de considérer que l’essentiel des performances environnementales est atteint par une chaîne ordonnée de minimisations. Réduire les effets sur l’environnement du développement urbain est en effet entendu d’abord comme la réduction la plus forte possible des besoins fonctionnels des habitants.

Cette épine traduit géographiquement la nécessité d’une connexion efficace des flux de toute nature avec le Luxembourg (véhicules, énergie, coulées vertes,…) et doit pouvoir supporter les développements à venir de la cité (mutations technologiques, croissance/décroissance, …).

Afin de répondre aux défis de développement de la future agglomération transfrontalière comme pôle d’excellence économique et urbain, il importe de fixer des objectifs ambitieux, de nature à permettre au territoire d’être attractif et de réussir son retournement d’image :

  • en assurant un développement équilibré à la fois sur le plan économique et urbain,
  • en intervenant sur la réhabilitation des espaces urbains dégradés et en mobilisant le recyclage foncier des friches industrielles pour créer de nouveaux espaces urbains,
  • en offrant une haute qualité d’offre de logements, de services à la personne et de mobilité aux habitants du territoire, dont près de 20 000 nouveaux résidents sont attendus d’ici à l’horizon 2030,
  • en construisant un socle urbanistique et social au sein de l’agglomération qui passera par une mixité sociale effective, intergénérationnelle et fonctionnelle (assurer un équilibre entre les différents quartiers de l’intercommunalité ; compenser le faible taux de logements sociaux existants),
  • en préservant et en intégrant les sites, paysages et espaces remarquables naturels et agricoles au cœur de la future agglomération.

L’aménagement d’une coulée verte le long de l’Alzette permettra de remettre en valeur cet axe naturel et structurant du territoire en offrant un espace de promenade aux résidents. Cette coulée verte sera raccordée aux anciens et nouveaux quartiers.

Elle assurera un accès aux espaces naturels existants de sorte à assurer un continuum d’écosystème et de déplacements doux et s’inscrira dans une valorisation plus globale des plateformes hautes de la friche de Micheville en zone à vocation de loisirs et de détente dans le respect de la richesse de sa biodiversité.

Par son positionnement géographique en fond de vallée de l’Alzette, le cœur de l’Ecocité se situe sur l’ancien site sidérurgique de Micheville, dont l’activité industrielle a cessé au début des années 1980. Ce site crée une couture naturelle entre trois communes (Villerupt, Audun-le-Tiche et Russange) et deux départements (la Moselle et la Meurthe et Moselle).

A terme, la partie basse de Micheville constituera le premier secteur dédié à la construction neuve. Il se doit donc d’être exemplaire dans sa conception urbanistique, paysagère, et environnementale