Schneider x_pole

Grenoble, France, 2014

Fiche Technique

Type

tertiaire

Lieu

Grenoble, France

Maître d’ouvrage

Schneider Electric

Maître d’œuvre

Architecture : enia architectes
Ingenierie : Egis Bâtiments Rhône-Alpes
Etudes environnementales : Elioth

Chef de projet : Julien Bérujeau
Assistants : Rosa Raussel-Soler, Aldo Torres, Stéphanie Principaud, Florent Stanovici, Jérémy Ranaivo

© perspectives

Luxigon

Surface

29 600 m²

Montant

48 M€ HT

Programme

Construction d’un bâtiment BEPOS pour le site X-Pole ; il comprend des espaces tertiaires innovants, un restaurant d’entreprise et des espaces de showrooms

Mission

concours

Statut

études

Date

2014

Faire signal – une identité forte

La figure proposée résout nombre des enjeux identifiés au regard des caractéristiques de ce site. Un ruban de résille translucide traduit le rapport au sol du projet, raccorde les gabarits du bâtiment et marque un nouveau niveau de référence à +5m. Il souligne la porosité du site en ouvrant des percées généreuses sur les jardins intérieurs. Il marque les halls tout en assumant l’alignement sur la rue.  Cette armature de projet tient la figure et se termine par les deux proues qui dominent le campus.  Elles se lisent comme deux repères urbains perceptibles depuis les différentes entrées du site de la presqu’île (depuis la pointe de la presqu’île, de la rue des Martyrs, du pont Oxford). Elle est surmontée des lignes tertiaires qui rythment le front bâti et dont le gabarit progressif assume son rapport à l’Isère et au grand paysage.

Un projet de couture, de la rue des martyrs à l’Isère.

Le projet vise à relier visuellement, fonctionnellement et symboliquement la rue des Martyrs et l’Isère.  Pour cela, les jardins intérieurs sont ouverts sur l’avenue et accessibles librement. Le nouveau site ne constituera donc pas une enclave mais saura mettre en valeur l’Isère depuis la rue et réciproquement. Les percées visuelles donnent à voir le lointain paysage de Grenoble depuis l’avenue. Le decrescendo des gabarits et la présence des jardins suspendus affirment et répondent à l’ambivalence du site : un sud urbain et minéral, un nord végétal et naturel. A ce titre, les parkings sont largement masqués par les bâtiments soulevés, en renforçant ainsi le caractère végétal de la frange nord du site. La frange végétale ripisylve du bord de l’Isère pénètre donc largement dans le projet. En outre, la variété des espaces végétaux (dans la déclinaison de traitement des jardins, des patios, des terrasses) présentant chacun un milieu biologique propre.

Xpôle un quartier plus qu’un bâtiment

L’organisation du campus recrée à l’échelle du campus le vocabulaire de la cité que l’individu peut parcourir librement. Une rue intérieure, en balcon sur la ville et le paysage, irrigue tout le projet et en constitue la colonne vertébrale. Elle regroupe tout au long de son parcours l’ensemble des  éléments du programme sociaux et mutualisés autour de places (salles de réunion, salle de musique, salles de sport…RIE).  Elle alterne des ouvertures sur les  jardins et patios qui sont autant de parcs dans la ville, sur l’Isère et le grand paysage. Un « réseau secondaire » fluidifie encore les liaisons entre entités. Il est constitué de la rue sous arcades au RdC qui relie directement les différents halls du site, de la rue en belvédère qui offre un parcours privilégié le long de la rue des Martyrs, de la passerelle principale en R+2 qui offre un parcours hors du commun le long de l’Isère. Ainsi, ces liaisons, ces passerelles, coursives et autres circulations verticales annexes permettent une variété et une individualisation des parcours  de chaque citadin/utilisateur. Tous ces espaces de liaisons sont autant d’espaces propices aux échanges et au partage qui renforcent l’image « collective » du lieu.

L’accès au site s’effectue par la porosité offerte le long de l’avenue. Le hall principal dessert directement les zones de show rooms visibles depuis l’avenue et la rue intérieure. Proche du restaurant et du centre de formation, il constitue un lien naturel avec l’espace public autant qu’il polarise les flux au sein de ce campus urbain.

Faire pénétrer le paysage dans l’espace de travail

De l’avis de nombreux experts, il existe une relation instinctive entre l’individu et le milieu végétal. Les études de C. Cooper sont à ce titre révélatrices. Le sentiment de bien-être au travail peut être directement corrélé à la nature du milieu perçu depuis son poste. La relation au végétal, à un milieu naturel devient primordiale. Elle concernera la totalité des espaces. Elle se traduit par la mise en scène du massif de la Chartreuse et de l’Isère grâce à la surélévation du niveau de référence du bâtiment, à la disposition en peigne des ailes de bureaux, à leur ouverture généreuse au Nord et à l’implantation d’espaces collectifs fondamentaux comme le restaurant, en balcon sur l’Isère. Elle se comprend également par la pénétration du végétal au sein même des plateaux de bureaux, grâce aux terrasses, patios et jardins, tous accessibles depuis les bureaux, pour se déplacer, prendre l’air ou même travailler.

Renforcer et diversifier les expériences sensorielles sur le lieu de travail

Afin d’améliorer le sentiment de bien-être et la créativité de chaque utilisateur du site, le projet propose des espaces de travail particulièrement diversifiés et à la qualité inédite. Leur conception offre une grande luminosité naturelle à l’ensemble des zones de bureaux, accentuée  par la présence de menuiseries toute hauteur; elle accentue le sentiment d’espace par l’absence de faux-plafond en façade (3.10m libres). Ce sentiment d’espace est accentué par le prolongement de tous les bureaux vers des espaces extérieurs, coursives ou jardins. Les espaces dessinés renforcent le sentiment de calme dans les bureaux par un traitement acoustique spécifique des open spaces et la possibilité proposée aux résidents de s’isoler dans les modules individuels tels que boxes et autres « cabanes » disséminés sur l’ensemble du campus et accessibles à tous. L’utilisation de la couleur, stimulante dans l’environnement de travail, permet de particulariser les zones et de les mémoriser. La mise en œuvre au cœur des plateaux d’éléments naturels tels que le végétal, le bois et la pierre minimise l’image intimidante de l’espace ouvert. Enfin, le projet offre la rare opportunité de diversifier le type de poste de travail en terme de vue, d’ambiance, de position. L’individu-utilisateur, grâce à la workplace Policy de Schneider, est en mesure de choisir son poste suivant son envie, ses goûts, son humeur ou la nature de la tâche à réaliser. Ce profond sentiment de liberté est accentué par sa capacité à moduler son ambiance, grâce à l’ouverture des fenêtres, la manœuvre des stores, la commande de température des terminaux.